4. Apprendre à se préserver 4. Apprendre à se préserver

«La demande provient des agriculteurs en circuits-courts qui se sentent dépassés par la multiplicité des tâches quotidiennes. Elle a été confortée lors de la rencontre annuelle des agricultrices en septembre », explique Hélène Paris, conseillère et animatrice du stage de deux jours. La première journée, les agriculteurs ont identifié leurs difficultés à vivre la pression, à gérer les tensions au travail. Ils ont pris conscience des risques, ceux qui dépendent d’eux et ceux sur lesquels il leur est difficile d’agir (prix, contrôles…). « Quand chacun met des mots sur ses besoins, c’est 90 % du chemin réalisé. »

Facile à mettre en place

Pendant les trois semaines entre les deux jours de formation, les stagiaires ont noté les points positifs et négatifs de leurs journées. Avec l’aide d’une réflexologue plantaire, Myriam Bauer-Le Gall, ils ont appris des techniques corporelles simples pour prévenir le stress : respiration, automassages, visualisation positive… Chacun avait son plan d’action à mettre en place, des actes courants avec des objectifs atteignables : savoir dire non, faire une sieste, demander de l’aide… L’objectif est de repérer les ressources mobilisables chez chacun.

« Contrairement à ce que l’on pensait, le contexte économique n’a pas été le premier facteur avancé pour le stress : il y a le « trop-plein » dans la tête, les relations entre associés, les contraintes qu’on s’impose, analyse la conseillère. Le milieu agricole n’est pas habitué à se faire des compliments. Il faut être performant, toujours travailler. » Un peu d’autosatisfaction, de bienveillance envers soi ne nuit pas.

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